J'ai le syndrome de la page blanche ce matin. Comment résumer une semaine en un seul blog. Vas-y mon Baz, t'es capable...
Petit scoop (si vous n'êtes pas sur Facebook) pour la suite, nous vivons notre 1er col digne de ce nom, à notre 7ième journée, un peu vite à notre goût !
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Le matin du grand départ a été très émotif pour nous deux, les adieux pour un si grand voyage nous auront chamboulés plus que nous l'avions imaginé. On ne jasait pas fort pendant la première heure de route vers Montréal, et c'est Gisèle, grande amie d'Andrée qui en a été le témoin privilégié.
En arrivant à Madrid...euh! au Madrid 2.0 (célèbre halte routière à mi-chemin entre Québec et Montréal), on avait finalement repris nos esprits et enfin, l'aventure pouvait commencer.
Merci Gisèle pour le lift vers Montréal, nous savions notre bagnole entre bonnes mains pour son retour au bercail !
Après une courte halte à Stockholm...euh! au IKEA de Boucherville, nous sommes arrivés en fin d'après-midi chez nos (premiers!) hôtes WarmShowers et aussi amis, Lysanne et Louis, ex et futurs grands baroudeurs à vélo. Le temps d'un week end, ils sont devenus nos coachs et ORO (organisateurs et routeurs officiels!) pour nos premières semaines en France, qui est un peu leur deuxième patrie.
Deux passionnés du vélo et de la France, n'en fallait pas plus pour passer une journée mémorable de coach surfing sur Google Maps et Street View à planifier le premier segment entre Marseille et Nantes. Le tout parsemé de 'Trop facile!!' si la route semblait ne pas contenir assez de dénivelés ou de 'Nein, Nein, Nein!!' si notre itinéraire nous faisait manquer des 'must see' et surtout des vignobles célèbres.
Une journée entière, 4 maniaques de vélo, plein de bonne bouffe et de bons vins: nous étions définitivement sur la bonne route, celle qui nous mènera à réaliser enfin un très grand rêve, la vie sur deux roues pour 6 mois! Merci pour tout chers Onroulelaboule, et bon séjour à Cuba cet été! J'ai aussi l'impression qu'ils ne seront jamais à plus d'un email de pouvoir nous conseiller et nous soutenir...du moins c'est le cas ces jours-ci!
Enfin le grand jour, lundi le 9 mai! Notre vol est en soirée et Jean-François (frère d'Andrée) accompagné de Manon vient nous chercher chez nos hôtes. On charge tout le bataclan dans son véhicule et nous nous rendons à l'aéroport Mtl-Trudeau.
Là, nous devons emballer nos vélos pour leur long périple dans la soute de l'avion, et ce dans un merveilleux sac de plastique soigneusement manipulé par les bagagistes jusqu'à destination...not!
Mais pas trop de dégâts quand même, ouf!
Vol à l'heure, pas trop de turbulences, atterrissage en douceur...'Trop facile!' nous aurait dit Louis! Quelques petits bris sur les vélos, mais mineurs. Au moins ils arrivent avec nous!
Sur le vol, nous avions comme voisin de rangée, Ismail, jeune étudiant, qui venait de passer les derniers mois à Montréal et qui était bien content de retourner dans le climat de sa ville natale, Marseille, et on le comprend donc!
Bon retour dans ta famille et merde pour la suite de tes études à l'étranger, tu iras loin jeune homme!
Il fait très beau en arrivant et nous décidons de rouler jusqu'à Martigues, pour y passer une première nuit dans un super 1 étoile, et il valait toute son étoile mais pas plus.
Premier constat de cycliste, ils sont fous ces français, au volant! Pied au fond, tasse-toi cycliste, j'ai un rond-point à survoler et pas le temps de niaiser! On s'y fera...peut-être?
Le poids de nos vélos chargés nous donne un sentiment de sécurité dont il ne faudra pas abuser si on veut passer la deuxième semaine.
Notre dévoué guide Jean-Yves Descarpentries, sur la piste du Jaï, tout près de l'aéroport de Marseille.
Notre dévoué guide Jean-Yves Descarpentries, sur la piste du Jaï, tout près de l'aéroport de Marseille.
Piste du Jaï, Marseille (celles-là sont juste pour toi, Louis!)
Pour la nuit suivante, on se fie à la météo et on décide de vivre notre première nuit de camping furtif ou squat: termes pouvant décrire le fait de ne pas payer pour dormir dans un endroit plus ou moins approprié et accessible.
Ne pas se fier à la météo par ici, première leçon à retenir pour éviter de voir ce qui s'annonçait comme une nuit superbe (près du cimetière de Fos-sur-Mer) devenir une nuit blanche.
Le vent et la pluie, parfois forte, se sont invités sans avertissement et nous avons dû nous extirper de notre cocon quelques fois pour mettre à niveau notre installation, plutôt sommaire vu les prévisions plutôt optimistes.
Jeudi, Fos à Salin-de-Giraud, journée somme toute pénible à plusieurs niveaux. Malheureusement, je me suis promis à moi-même de ne pas bloguer cette journée, ne tenant pas vraiment à en conserver un souvenir tout sauf plaisant, désolé. Je n'en ferai pas une habitude, mais celle-là, je veux l'oublier.
Au moins, ça s'est bien terminé, à Salin, où nous avons trouvé une belle auberge au centre du village, Les Saladelles. La dame accueille bien les cyclistes chargés que nous sommes et la chambre est confortable et silencieuse.
Enfin une très bonne nuit, surtout pour Andrée qui ne veut plus se lever! Une fois le p'tit déj englouti, on prend la route pour Les-Saintes-Maries où nous allons très probablement y trouver un camping...et des gitans, parfois entreprenants, paraît-il. Finalement, pas de soucis, il y a le camping des gitans...et celui des touristes à l'autre extrémité du village, un 4* de luxe (Le Clos du Rhône) comme on en a pas au Québec, full equiped! Juste WOW!
En plus, tout le monde est très calme et discipliné pour l'heure du couvre-feu. La nuit sera très bonne après une journée passée dans les salines au grand vent de face et à la pluie, encore! Et en plus, ce soir le vent est très fort et c'est plutôt frisquet. Donc pas de jaloux au Québec svp, ici aussi le printemps est assez décevant, nous disent les locaux.
Samedi, Les-Saintes-Maries à Palavas les Flots, belle journée mais un vent de fou de côté ou de face pour toute la journée. Nous passons par quelques beaux villages mais notre objectif d'un camping un peu passé la ville semble de plus en plus ambitieux et nous n'avons pas vraiment le temps d'apprécier ce qui nous entoure.
En plus, après plus de 60 km plutôt éreintants, on se voit refuser l'accès sans hésitation car complet, semble-t-il...c'est gros 2 vélos et une tente 2 places!
Nous décidons alors de nous diriger vers Montpellier et trouvons un autre énorme camping près de la voie rapide et bruyante. En plus, c'est plein de jeunes en tournoi de foot et de parents très joyeux et fêtards, recette parfaite pour une autre nuit écourtée par les deux bouts.
C'est un week-end de 3 jours en France (la Pentecôte) et on se croirait en haute saison partout!
Ce matin (dimanche), nous allons assurément choisir un trajet un peu plus loin de la côte pour éviter la cohue. Finalement, notre choix, avec l'aide des employés du camping nous dirige vers Montpellier...et les montagnes, déjà...!
Nous espérons avoir plus de facilité à trouver du Wi-Fi pour pouvoir publier plus régulièrement nos textes, qui serons plus intéressants une fois que nous pourrons prendre un peu plus le temps de goûter à notre nouvelle liberté.
Bac entre Saintes-Maries et Aigues-Mortes
Ville fortifiée d'Aigues-Mortes
À suivre... aussitôt que possible!
Notez le nom de la seconde ville ici!
C'est un peu notre terrain d'entrainement lors de nos sorties à vélo locales !
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Woooo! Pas déjà Québec... Come on, vous venez d'arriver... Je vous taquine, vous savez ben! Je suis contente de savoir que vous vous en sortez bien, malgré la température parfois désagréable et les quelques pépins qui se sont manifestés de manière imprévue. J'ai déjà hâte au prochain article! Bonne découverte xxxxx
RépondreSupprimerL
Merci Laura. Là déjà, la température s'est améliorée. Nous venons d'avoir 3 jours de soleil à 20oC, juste parfait. C'est drôle pour la pancarte car Ste-Catherine de la Jacques Cartier est notre lieux de prédilection pour l'entraînement, mais c'est pas mal mieux que Palavas les Flots qui est très commerciale et achalandée!
SupprimerSalut! Enfin des nouvelles...Bien contente de voir que l'adaptation ce fait tranquillement mais surement, vous en rirez a la fin de votre périple, garanti. Bonne continuation, comme disent nos cousins Français. Louis vous remercie pour les photos du bord de mer et dit...trop facile avec un guide!!! ;o)))
RépondreSupprimerLa route n'était pas très compliquée de toute façon, ça a plutôt été l'occasion d'une belle rencontre. Pour les photos, David pensait en mettre plus mais on a manqué de temps pour arrêter et en prendre.
SupprimerSalut vous deux!
RépondreSupprimerCe soir Claude et moi avons lu votre blogue avec beaucoup d'intérêt! Merci des nouvelles.
Bravo pour votre première semaine.
Comme tu dis le métier entre! C'est un bon titre de premier blogue!
Vous pouvez mettre "Fos à Salin-de-Giraud" dans la fosse aux lions! ou aux oubliettes. Mais des fois les journées plus difficiles sont aussi des souvenirs dont on rit plus tard...sur le coup on a pas le goût de rire c'est ben normal!
Ici il y avait de la neige ce matin sur nos autos :-)
Nous aussi comme Laura on a hâte de lire le prochain chapitre!
Bonne montée du col mais à cette heure j'espère que vous en êtes descendu :)
XXX
Claude et Francis
Ha! Ha! Derrière nous le col...on a pas fait beaucoup de distance cette journée là, on était brûlés du manque de sommeil et de bouffe. David me prenait un peu de bagages à chaque 3 km! Un machine ton frère! En plus il serait arrivé à suivre les cyclistes 'légers' qui nous dépassaient! Demain sortie de Millau vers Cahors, je crois que ce sera encore plus costaud...
SupprimerBravo pour la chanson de François et le beau montage de photos de toute la famille. Très émouvant. Nous sommes tous présents de cœur dans votre belle aventure. Ton texte, David, nous la fait comprendre vraiment (!) Ca prend du courage pour vivre ses rêves et sa liberté. Bonne route à vous deux et j'ai hâte de lire la suite, (sans vous mettre trop de pression)!Les photos sont très belles.
RépondreSupprimerLisette
Merci belle-maman...ça nous faisait pleurer de le regarder. Bon, y faut ce qui faut! Superbe journée aujourd'hui avec beaucoup de montées et de vent mais surtout une descente mémorable vers Millau. À suivre dans le prochain article.
SupprimerLes chevaux les chevaux les chevaux!!!!!!!!
RépondreSupprimerLes chevaux qui sont dans la rue, ce sont des chevaux de location pour des randonnées sur la plage. Le soir venu, la propriétaire les libère afin qu'ils puissent aller brouter dans les prés. Avec le son des sabots sur la chaussée en écho c'était un beau moment.
SupprimerPouvez-vous voir le viaduc de Milau de votre camping?
RépondreSupprimerFrancis
Notre site est un peu trop bas prêt de la rivière. Par contre, sur le pont à 100 m nous pourrons le voir. C'est très impressionnant par ici!
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